Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 avril 2007 7 08 /04 /avril /2007 07:49

 

Réflexion

 PHILOSOPHER, C’EST SE RÉCONCILIER AVEC SA PROPRE PAROLE

 

 

Par Oscar Brenifier, Docteur en philosophie et Formateur (ateliers de philosophie et philosophie pour enfants) — http://www.brenifier.com

 

Une des tâches principales de la pratique philosophique est d’inviter le sujet à se réconcilier avec son propre discours. Cette affirmation paraîtra étrange à certains, mais la plupart des personnes qui parlent n’aiment pas ce qu’elles disent, voire ne le supportent pas. « Comment cela ! », rétorqueront les objecteurs, « La plupart des personnes parlent, et parlent même beaucoup ! ». Indéniable constat : il n’est qu’à s’installer dans un lieu public et entendre le brouhaha des conversations pour s’en apercevoir. Il est vrai en effet que la majorité des personnes parlent, et nous dirions même qu’elles se sentent obligées de parler. Une sorte de compulsion est à l’œuvre, à la fois parce qu’elles veulent dire, elles veulent s’exprimer, et parce qu’elles ne supportent pas le silence. Le silence est suspect, il pèse, il est d’apparence triste ; il faut une très grande confiance en quelqu’un pou accepter le silence en sa compagnie, ou une bonne raison, sans quoi il signifie un certain désintérêt, une rupture de dialogue, voire un conflit. Aussi les personnes parlent, en général elles parlent de n’importe quoi : du temps, des évènements, des aléas de sa petite vie, on échange des civilités, des lieux communs, et lorsque la discussion va plus avant, on se fait parfois des confidences intimes, on se révèle de petits secrets, ou l’on se fait part d’une douleur plus personnelle, voire inavouable. Néanmoins un premier soupçon s’impose à notre esprit quant à notre plaisir de « parler » lorsque la discussion s’emballe à propos d’un désaccord. Les esprits se cabrent, s’échauffent, se braquent, s’énervent, deviennent violents ou prennent une tournure acrimonieuse. Si nous n’étions aussi habitués à ce type de virage vers la virulence nous  pourrions nous en étonner :  « Tiens ! Ils découvrent enfin une idée qui compte, quelque thème qui semblent les intéresser, de plus comme ils ne partagent pas le même avis, ils peuvent en discuter, pourquoi semblent-ils donc vivre ce désaccord comme un désagrément ou comme un moment douloureux ? » Il faut éviter les discussions qui fâchent proclame la sagesse populaire, ce qui peut signifier en gros tous les sujets importants, ceux qui nous tiennent à cœur, pour s’en tenir aux échanges formels, moins passionnants, certes, mais aussi moins risqués. 

 

 

AVOIR RAISON  

 

Quel est le problème ici ? Chacun prétend avoir raison. Or on ne réfléchit pas assez au sens que peut détenir l’idée d’ « avoir raison », et pourquoi elle nous tient tant à cœur. On expliquera tour à tour que c’est une question de confrontation à son semblable, de lutte, de pouvoir ou autre, et c’est l’image de soi qui constituera l’enjeu de cette lutte, explication qui contient sans aucun doute sa part de vérité. Mais ce qui nous intéresse ici est un autre versant de cette affaire, qui n’est pas sans lien avec les intuitions précédentes : l’hypothèse selon laquelle l’être humain dans le fond apprécie peu sa propre parole, ce qui expliquerait aussi bien les difficultés de la discussion que la facilité de son glissement vers des tournures déplaisantes. En effet, si une personne aimait un tant soi peu sa propre parole, si elle était confiante en ses propres mots, pourquoi s’inquièterait-elle tant d’être reconnue par son voisin ? Voudrait-elle de manière aussi insistante obtenir quoi que ce soit de son  interlocuteur ? Ici, nous mettrons à l’écart les discussions qui ont un but bien défini, telles celles qui par conviction ou par souci pratique ont  besoin de convaincre l’autre, car la discussion dès lors n’est pas libre : elle n’est pas sa propre finalité, elle désire explicitement un objet sans lequel la discussion n’aurait pas lieu d’être, la finalité en est précise et bien affirmée. Bien que nous pensions qu’indirectement, nous recherchons toujours quelque chose, puisque nous souhaitons en général obtenir une forme ou une autre d’adhésion de la personne à laquelle nous parlons. Mais la question est de savoir pourquoi.  Dans notre perspective, nous y percevons le mécanisme de la « reine mère », la marâtre de Blanche Neige. « Miroir, miroir, dis-moi qui est la plus belle ! ». Si la reine mère appréciait tant sa propre beauté, qu’aurait-elle besoin de demander au miroir si elle est la plus belle, qu’aurait-elle besoin de se comparer, quel souci aurait-elle de cette pauvre Blanche Neige ? Évidemment, il existe un rapport certain entre le fait de trouver beau et le fait d’aimer, que ce soit l’autre ou soi-même, et tout comme le met déjà en œuvre Platon dans le Banquet, il est malaisé de savoir si vient d’abord le beau ou bien l’amour. Aimons-nous parce que  c’est beau, ou trouvons-nous beau parce que nous aimons ? Et pour en revenir à la parole que nous mettons en question, qu’en est-il ? Est-ce que je trouve ma parole laide parce que je ne m’aime pas ? Ou bien, est-ce que je ne m’aime pas parce que je trouve ma parole laide ? Nous laisserons sur ce point chacun trancher à sa guise sur cette sa thèse, ou encore les spécialistes en feront leur affaire. Quant à nous, en tant que philosophe praticien, plus soucieux dans le fond de la pensée en soi que de la subjectivité humaine, en dépit des liens qui les rattachent, nous nous demanderons tout comme au début de ce texte comment nous pourrions réconcilier le sujet avec sa propre parole. Non pas par souci de le rendre heureux ou par quelque projet eudémoniste, mais uniquement parce que s’il ne se réconcilie pas avec sa propre parole, il ne pourra pas penser.

 

 

PROTEGER LA PAROLE

 

Avant d’expliquer cette dernière phrase, précisons que pour nous, le fait de se réconcilier avec sa propre parole n’implique pas de la trouver merveilleuse, bien au contraire. L’extase devant sa propre parole est trop souvent l’expression narcissique d’une subjectivité exacerbée, d’un mal être, d’une absence de distance, d’une incapacité de regard critique. Un peu comme un parent qui tient à trouver son enfant merveilleux pour vivre par procuration un bonheur qu’il ne saurait trouver en lui-même. Se réconcilier avec sa propre parole, c’est accepter de la voir comme elle est, de la prendre pour ce qu’elle est, de ne pas lui attribuer des vertus qu’elle ne manifeste guère, ni tenter de la protéger du regard d’autrui, à travers la « timidité » ou une argumentation excessive emplie de « ce que je voulais dire » et de « vous ne me comprenez pas ».  Se réconcilier avec sa propre parole, c’est accepter d’entendre les mots tels qu’ils sonnent aux oreilles d’autrui, c’est faire le deuil d’un sens qui est visiblement absent de la formulation telle qu’elle est forgée, c’est désirer voir les béances, les ruptures et les trahisons des mots qui ont été prononcés, c’est accepter la brutalité des mots. Ne serait-ce que parce que les mots que nous avons prononcés nous en disent plus sur que nous pensons et sur ce que nous sommes que toutes les paroles que nous avons encore envie d’exprimer. 

 

Protéger sa parole est d’ailleurs une des motivations premières de ce que nous nommons couramment timidité, hâtivement et par facilité. En effet, bon nombre de ces « timides » sont en fait des personnes qui ont une très haute opinion de ce qu’elles ont à dire, mais qui craignent surtout que les « autres », ceux qui les écoutent, ne partagent pas cette admiration pour leurs propres paroles. Elles considèrent donc plus sûr et moins périlleux de s’abstenir de parler afin de conserver cette apparence de génie, au simple bénéfice du doute, car on peut attribuer toutes les vertus au sphinx, tant qu’il n’a pas parlé. Mais plus encore, si elles craignent l’analyse critique de leurs paroles, c’est qu’elles ignorent ou fuient cette pratique envers elles-mêmes. À l’instar des grands inspirés, elles pensent être dans le vrai sans même prononcer une seule parole, et sans en être véritablement conscientes, elles sont plus attachées à un prétendu « fond » illusoire de leur pensée qu’à leurs propres mots. Ainsi, elles tenteront d’éviter la critique de leur parole en se référant à ce qu’elles voulaient dire, ou bien elles abandonneront ou renieront leurs paroles de manière abrupte pour se replier dans leur for intérieur, ou en se lançant dans un discours sans fin. Mais elles n’accepteront jamais de prendre leurs propres paroles comme la substance même de leur pensée : ce serait trop s’exposer.   

 

 

      

 

PRENDRE LE RISQUE DE PENSER

 

Profitons un instant de l’antinomie que nous avons identifiée chez notre timide. En opposant le « fond » de la pensée à des idées déjà exprimées, nous opposons de fait l’infini au fini, car nous opposons la toute puissance du virtuel à la finitude du concret, le potentiel indéterminé à la détermination de ce qui est déjà actualisé. Le virtuel peut tout, tout est possible, tout peut encore être dit, tandis que le concret est là, bien présent, engagé dans l’altérité du réel, ancré dans le temps et l’espace. La parole qui est dite est dite, elle est car elle est spécifique, elle engage une parole formée, un mode d’être, une perspective particulière. On peut toujours l’interpréter, la réinterpréter, la surinterpréter, on peut lui faire dire tout ce que l’on veut, ne serait-ce qu’en prétendant qu’elle n’est pas terminée, mais malgré tout, elle affiche déjà quelque chose de particulier, et à moins de recourir à la plus totale mauvaise foi — ce qui est loin d’être rare ou exclu —, on ne pourra pas lui faire dire n’importe quoi ou la transformer dans le contraire de ce qu’elle dit déjà. C’est d’ailleurs cette exclusion qui gêne : le fait qu’en affirmant, quoi que ce soit qu’elle affirme, cette phrase entraîne nécessairement une négation, comme nous l’enseigne Spinoza. Tout ce qui affirme, du fait même de l’affirmation, nie. Elle nie soit par commission : elle refuse le contraire de ce qu’elle affirme. Ou encore elle nie par omission, en oubliant de dire certaines choses, en les reléguant au second plan. Mais plus d’un locuteur se démènera autant qu’il peut pour refuser cette dimension négative de la parole, en particulier la seconde, plus facile à occulter, en se réfugiant dans la « totalité » de sa pensée, dans ce qu’il pourrait encore dire.

 

En ce sens, accepter sa parole ou ses mots comme l’expression de sa pensée, plus encore comme la substance même de la pensée (Hegel), ou comme les limites de la pensée (Wittgenstein), est l’équivalent psychologique ou philosophique d’accepter ce que nous avons fait, ce que nous avons accompli, comme la réalité de ce que nous sommes (Sartre). En effet, on peut toujours se réfugier dans « ce que nous pourrions être », « ce que nous aurions pu être », « ce que nous voudrions être », « ce que l’on nous a empêché d’être », « ce que nous avons été », « ce que nous serons », et ces différentes dimensions virtuelles de l’être ou de l’existence ont certes un sens et une réalité, mais elles peuvent aussi facilement représenter une sorte d’alibi, de refuge, de forteresse, pour ne pas voir et assumer ce que nous sommes. Le passé, le futur, le conditionnel, le possible ou même l’impossible constituent autant de replis pour occulter le présent et l’actuel. Et si nous ne demandons nullement d’occulter ou même de sous-estimer ces diverses dimensions, qui composent à leur manière la richesse de l’être et sa liberté de concevoir, nous souhaitons montrer le piège qu’elles représentent, et mettre en garde contre l’utilisation abusive de cette multiplicité. Car si l’on abuse du présent au détriment du passé, du futur ou du conditionnel en ce qui a trait à la satisfaction des désirs et à la quête du plaisir, on l’occulte très facilement et couramment en ce qui concerne la réalité de notre parole.

 

 

MALTRAITER LA PAROLE

 

Venons-en à ce qui pourrait donc menacer cette parole craintive. Deux critiques fondamentales sont identifiées de manière très judicieuse par les sophistes contre Socrate, dans sa manière de discuter, ou plutôt de questionner. Premièrement, « Tu me forces à dire ce que je ne veux pas dire ». Car Socrate, à l’oreille aguerrie, entend ce que dit et ce que nie une phrase ou une autre, et exige de son interlocuteur une interruption, un arrêt sur image, afin qu’il rende des comptes sur cette phrase, afin qu’il se rende compte de sa phrase. Rendre compte devient d’ailleurs pratiquement pour lui la définition du penser, ou du philosopher, car raisonner, c’est bien donner les raisons de quelque chose. Il invite donc son interlocuteur à retrouver la genèse pour ne pas dire l’archéologie de son propos, pour en saisir le sens et la réalité. Non pas une genèse singulière, celle de l’intention du locuteur, mais la genèse du sens, l’universalité du terme. Or cette réalité, visible à travers les mots, est très souvent oubliée ou niée par l’auteur des mots, simplement parce qu’il n’est pas prêt à en accepter la réalité au-delà de l’intention spécifique qui le poussait à les prononcer. Intention qui – hélas pour lui ! – n’est qu’une partie infime et limitée de la réalité mise de l’avant à travers ces paroles : l’intention est réductrice. Et bizarrement, l’auditeur attentif, étranger à l’intention des mots, percevra mieux cette réalité « objective » de la parole, puisque lui n’est pas animé et aveugle par le désir particulier qui l’a motivé. Mais le locuteur, bien entendu, refusera souvent l’interprétation de l’auditeur, qu’il considèrera souvent comme intempestive et intrusive, voire illégitime et aliénante. Il se considérera comme l’unique détenteur du sens de ses propres mots, il prétendra confisquer toute interprétation à la faveur de sa sacro-sainte intention. Comme si notre parole était réductible au simple sens que nous prétendons lui accorder, souvent de manière biaisée et absurde. Cet arrachement à soi, cette rupture de l’être entre un soi et la parole censée en être la projection, est le creuset même de la pratique socratique : sonder l’abyme de l’être, travailler l’anfractuosité qui constitue notre singularité morcelée. Comment ne pas se rebeller contre une intervention aussi abusive, contre une proposition aussi tendancieuse ? Perspective insupportable dans le psychologisme ambiant.

 

La seconde critique, tout à fait conforme à la première, est « Tu déchiquettes mon discours en petits morceaux ». Sentiment désagréable que suscite cette dissection au scalpel d’un ensemble prétendument harmonieux dans lequel nous avons mis tant d’effort et d’amour, petit morceau d’être individuel, brin gracieux de notre personne, joliment composé, assemblage que nous présentons au monde comme un échantillon choisi de nous-même. Et si notre mise en scène verbale nous laisse insatisfait, si nous ne le pensons pas à la véritable mesure de notre pensée ou pas totalement en adéquation avec elle, nous sommes plus sensible encore à l’analyse qu’autrui pourrait en faire, nous sommes plus nerveux quant au sort qu’il pourrait lui infliger. Et il est une bonne raison pour laquelle nous tendrons à être insatisfait de notre discours : elle est que nous tentons souvent de « tout dire » dans notre discours, « tout inclure », en tout cas nous le prétendons. Soit il s’agit de dire la vérité la plus intégrale de ce que nous pensons, soit en dire la totalité, l’intégralité, à travers l’énumération infinie et généralement confuse des causes et des circonstances. Nous tentons de couvrir tous les angles, de prévoir les objections et de prévenir les jugements critiques en parant notre parole de tous les paravents possibles, afin de la rendre imparable. Or que fait Socrate : il prend un petit bout de notre « chef d’œuvre », qu’il choisit de la manière la plus arbitraire ou incongrue, afin de l’examiner et le triturer dans tous les sens, ignorant totalement ce que nous avons pu affirmer en un autre moment, ne serait-ce que l’instant précédent. Il ignore l’étendue ou la beauté de notre discours et prétend nous questionner sur un aspect spécifique de ce que nous avons abordé, comme si nous n’avions rien dit d’autre, en exigeant de répondre pas une parole courte et précise, voire par un simple « oui et non », réduisant toute l’ampleur de notre pensée à un simple jugement : celui d’un assentiment ou d’un  refus à une idée particulière. Idée particulière qui s’emboîte bien sûr dans une sorte de piège infernal qui revient à la critique précédente : l’interlocuteur nous oblige à affirmer ce que nous n’avons pas dit et ne souhaitons pas dire. Il décontextualise la parole et demande ensuite de prendre position sur la radicalité de son sens.

 

 

INQUIÉTUDE DE LA PAROLE

 

On pourrait croire que c’est le fait de subir un abus interprétatif qui gêne le locuteur, soucieux que l’on ne fasse pas dire à ses paroles ce qu’il ne souhaitait pas dire, ou autre chose que ce qu’il souhaitait dire, mais il nous semble que l’affaire est plus profonde ou plus « grave » que cela. En effet, pour déstabiliser son interlocuteur, et chacun pourra en faire l’expérience, il suffit parfois de lui demander de répéter ce qu’il vient de dire en prenant un air intéressé « Tu peux répéter ce que tu viens de dire », et nous verrons notre homme prendre un air surpris et déjà commencer à se défendre, sans qu’on l’ait le moindrement critiqué. Bien souvent il ne répètera pas ce qu’il a dit, en premier lieu parce que lui-même n’a pas réellement fait attention à ses propres paroles, ce qui en soit est déjà significatif. Ou bien parce qu’il se sent menacé et il voudra dès lors se justifier plutôt que de reprendre les mots déjà prononcés, ou encore il transformera ses paroles initiales en commençant  sa phrase par « Ce que j’ai voulu dire »… Une sorte d’inquiétude ou même de panique l’envahit, sans pourtant que, objectivement, quoi que soit indique une quelconque critique. Bien qu’ici on puisse invoquer en guise d’explication ou de circonstance atténuante une sorte de traumatisme social. Les êtres humains font si peu de cas de la parole d’autrui, soit ils l’ignorent, simplement parce qu’ils ne se sentent pas concernés, soit ils la contestent parce leurs idées diffèrent de celles d’autrui, ou plus réducteur encore, ils les refusent simplement parce que ce sont les autres qui prononcent les paroles incriminées. C’est ainsi sans doute que fonctionne cette dynamique sociale, vecteur du traumatisme précédemment cité, chacun manquant de respect pour la parole d’autrui, tout locuteur est plus ou moins consciemment convaincu que son auditeur ne cherchera que l’occasion de le critiquer. Autre nuance à apporter dans notre affaire : la dimension culturelle. En effet, certaines cultures sont plus promptes à la critique que d’autres, mais celles chez qui la critique est considérée comme un manque à la bienséance et aux conventions sociales exprimeront leur réticences, leur mépris ou leur désintérêt soit par une reconnaissance polie, soit par l’expression manifeste d’un intérêt dont tout un chacun sait fondamentalement qu’elle est superficielle, éphémère, voire mensongère. Mais nous nous sommes aperçus que les sociétés où les manières sont les plus courtoises ne sont pas nécessairement celles ou règne le moins d’insécurité quant au statut de la parole individuelle. Disons que chaque groupement humain a ses manières bien à lui d’autoriser, de justifier ou même d’encourager la déconsidération d’autrui.

 

 

PENSER PAR AUTRUI

 

Revenons à Socrate. Bizarrement, il s’intéresse énormément à la parole d’autrui. Ajoutons même qu’il ne pourrait penser sans autrui. Sinon, on pourrait se demander pourquoi cet homme au visage si grotesque passait son temps à rechercher la compagnie de ses semblables principalement en vue de pratiquer le questionnement philosophique. N’avait-il rien de mieux à faire, cet homme à l’esprit agile et sagace ? Pourquoi perdre son temps avec n’importe qui, presque à propos de n’importe quoi ? Car certains des personnages que nous décrit Platon ne sont en effet guère reluisants, mais pour Socrate la quête de la vérité ne connaît guère de limites ni de présupposés établis. Tout est bon, lorsqu’il s’agit de débusquer le bien, le vrai ou le beau, et si obstacle il y a, cet obstacle devient le creuset même de l’être et de l’un.  Socrate veut-il faire œuvre de charité ? Milite-t-il pour une meilleure humanité ? S’ennuierait-il seul, engoncé dans une solitude philosophique, à l’instar du mythique philosophe de la caverne ? Veut-il convaincre ? Dans le fond, même la vérité n’est pour lui qu’un prétexte. Il lui faut chercher quelque chose qu’il ignore, sonder l’âme humaine, et si bien des philosophes sonderont la leur propre, lui se sent poussé par son « démon »  à explorer toutes celles qui passent, toutes à la fois plus prometteuses, plus décevantes et plus riches les unes que les autres. Il ne faut guère chercher ici de téléologie : Socrate ne cherche rien, tout simplement il cherche, il cherche à chercher.

 

Mais cette quête lui attire bien des ennuis. Déjà, parce que sans le vouloir et sans doute sans le savoir, ou sans vouloir le savoir, il rompt les codes établis. Trop occupé par son désir, aveuglé par sa passion, il ne sait rien ni ne voit rien, il n’existe plus : il cherche. Chien de chasse qui poursuit sa proie jusque dans son terrier, poisson torpille qui paralyse celui qui entre en contact avec lui, taon qui pique et harcèle celui qu’il approche : les métaphores percutantes ne manquent pas pour expliquer ou justifier son assassinat. La mort de Socrate, geste inaugural de la philosophie occidentale, n’est-elle pas totalement inévitable ? Mais pourquoi le fait de questionner autrui pourrait rendre sa présence aussi insupportable pour ses concitoyens athéniens, qui dans le mythe socratique ne représentent rien d’autre que l’être humain dans sa généralité ? Certes un tel personnage peut s’avérer à la longue fatigant à vivre, en particulier pour ses proches, mais pourquoi s’attirerait une telle haine ? Une haine qu’il ne s’attirerait sans doute pas s’il se contentait d’être en désaccord avec ses semblables, s’il ne faisait même que les invectiver, tels les cyniques. Mais le questionnement est – faut-il le croire - nettement plus corrosif que l’affirmation. Il s’intéresse de trop près à la parole de l’autre, et l’autre en vérité, contrairement à ce qu’il proclame souvent, ne souhaite pas que l’on s’intéresse de trop près à sa parole. Car l’accès est trop direct de sa parole à sa pensée, le lien est trop explicite entre sa pensée et son être. Et si l’individu met tout en œuvre depuis sa plus tendre enfance pour oublier sa propre finitude, son imperfection, son infirmité et son immoralité, ce n’est pas pour accepter qu’une sorte de pervers débarque et de manière irrespectueuse, intrusive et brutale, pointe du doigt et demande comment se nomme ce handicap ou cette verrue que l’on met tant d’effort à cacher, quand on pense que les proches et les voisins détournent pudiquement et automatiquement le regard si jamais quoi que ce soit venait à se dévoiler un tantinet… Drôle d’espèce que celle de l’homme, qui dépense tant d’énergie à cacher sa nature individuelle, réalité dont il a honte, une nature spécifique que l’on en vient à considérer ni plus ni moins qu’une de ces maladies d’origine douteuse dont il faut cacher à la fois l’existence et la cause. C’est sans doute pour cette raison qu’il ignore sa véritable nature, celle d’être un humain.

 

 

 

 

MAUVAISES MANIERES

 

En conséquence de la réalité socratique et des conflits qu’elle engendre, découle le terme final — ou initial — de la mise en accusation : « Tu dois m’en vouloir », ou bien « Tes intentions doivent être mauvaises ». Car il n’est pas naturel de s’intéresser autant au discours et à la pensée d’autrui, il n’est pas normal de questionner ainsi, plutôt que de dire et affirmer, il  est considéré indécent de décortiquer d’une manière aussi abusive le moindre mot que l’on entend. Rupture des traditions qui met en question le fonctionnement habituel. Car si un tel comportement n’est pas considéré pervers, alors on ne pourrait qu’admirer un tel homme, un sage, capable d’une telle ascèse, d’un tel dénuement, animé d’une telle confiance en l’autre, que chez son congénère, quel qu’il soit, il croît en permanence pouvoir découvrir la vérité. Car c’est cela qui en fin de compte anime Socrate. Mais hélas, la fragilité humaine, son insécurité, perçoit cette démarche confiante et flatteuse comme une agression. Questionner quelqu’un, c’est lui déclarer la guerre, c’est vouloir l’humilier, c’est tenter de le réduire à néant, bref, c’est l’obliger à penser, et surtout l’obliger à se penser lui-même. Connais-toi toi-même ! Ainsi nous connaîtrons l’univers et les dieux. En effet, que signifierait l’objet connu, si nous ignorions l’instrument de la pensée, l’esprit même, comme le soulève Hegel. Or c’est précisément la connaissance de notre esprit qui nous effraie. Car si nous sommes séduits lorsque quelque philosophe qui parle bien nous explique la béance de l’âme humaine prise dans sa généralité, nous nous sentons bien lorsque nous comprenons ou entrevoyons l’aveuglement ou la banalité dans laquelle vivent nos concitoyens, mais nous déchantons violement lorsque nous nous apercevons que c’est à nous personnellement que le discours s’adresse. Cela ne se fait pas !

 

 

ACCEPTER LA FINITUDE

 

Pourtant, comment se réconcilier avec sa parole et donc se réconcilier avec soi-même, si ce n’est en acceptant de voir les béances et les tares qui affligent notre discours, si ce n’est en contemplant les rigidités qui en constituent l’élaboration, si ce n’est en entrevoyant les limites qui en représentent l’étendue. Se réconcilier avec sa parole, c’est accepter la finitude, l’imperfection, au risque d’un profond sentiment de ridicule. N’aimons nous pas nos proches et nos enfants en dépit de leurs manques ou de leurs tics ? Devons-nous être aveugle pour aimer ceux qui nous entourent ? Si c’est le cas, nous risquons de fort déchanter lorsque les yeux se dessillent, par l’effet de l’usure du temps ou en contrecoup de quelque événement fortuit et généralement dramatique. Il en va de même dans notre rapport à nous-même. Nous pouvons certes tenter, consciemment ou non, d’entretenir l’illusion d’une transparence, d’un bien-être, d’une satisfaction, d’un contentement quelconque de soi, au risque d’une complaisance éphémère ou fragmentaire, et d’une déception certaine. C’est là que le Socrate en question, ou son équivalent, l’étranger des dialogues tardifs, peut être considéré comme notre ami véritable. Celui qui ose nous parler en toute franchise, celui qui ose pointer du doigt vers l’ailleurs. Cet ailleurs est celui qui nous « oblige » à porter des œillères, car à l’instar du classique cheval de carriole, nous ne pourrions supporter certaines réalités latérales : elles nous rendraient nerveux. Nous regardons droit devant nous, et poursuivons notre chemin sans nous soucier des interpellations de tout bord qui nous feraient hésiter, douter, voire nous paralyseraient.

 

Socrate nous interpelle : « Hé l’ami, vois-tu ce qui se passe par ici ? » « Que penses-tu de ceci, ou de cela ? » Là il nous écoute répondre, avec la fausse naïveté qui le caractérise. Mais l’humain est malin, tout comme le chien ou le félin, il sait sentir le vent. Instinctivement il voit la bête venir. Et c’est là que se trouve l’expérience cruciale, le moment de la décision, celle qui sépare les humains de humains. Veut-il réagir « biologiquement », et fuir ou agresser celui qui menace son « intégrité » existentielle ? Ou bien percevra-t-il chez cet homme à l’allure et au discours étrange le véritable ami qu’il n’a jamais rencontré ? L’ami qui n’a pas d’ami. L’amoureux sans amant.  Celui qui est animé d’une passion sans objet. Ou bien il en est lui-même l’objet tout en ignorant qui en est le sujet, quel en est le sujet. Bien entendu, c’est un drôle d’ami, à l’humour plus qu’étrange : quelle est cette ironie qui n’est qu’un mensonge. Comment pouvons-nous lui faire confiance ? Est-ce du lard ou du cochon ? Et en guise de discussion, il nous questionne. Pire encore, il nous astreint au choix misérable – s’il en est vraiment un – entre un « oui » et un « non », entre un « ceci » et un « cela ». Car il est visible que nombreuses de ces questions sont piégées. Mais tout de même, puisque nous nous sommes lancés dans cette perspective impossible, voyons comment cet homme qui n’a rien d’humain peut encore nous vouloir du bien. Justement, il ne nous en veut pas, de bien. C’est là son principal intérêt. Il ne veut que son propre bien, il le cherche, il a besoin de nous, il le dit ; ce n’est qu’un quart d’ironie, lorsqu’il demande à tout un chacun de devenir son maître, le maître qu’il cherche depuis toujours.

 

Certes, à terme, la fréquentation d’un tel être ne peut-être qu’insupportable. Mais demande-t-il jamais à quelqu’un de cohabiter avec lui ? Nombreux sont ses interlocuteurs, il semble en changer fréquemment au fil des dialogues, et cela ne doit guère être un accident. Ceux qu’il dit aimer changent au fil des dialogues. Platon, qui fera de cet être sa pitance, avant de se lancer sur sa propre trajectoire, ne l’aura connu que peu de temps. Cela explique sans doute la passion qui l’anime. À terme, l’effet corrosif du questionnement ne peut que provoquer l’éloignement.

 

 

UN AMI QUI NE VEUT PAS NOTRE BIEN

 

Toutefois, ce qui rend Socrate vivable, comme nous l’avons dit, ce qui en fait un véritable ami, est justement qu’il ne veut pas notre bien. Il ne veut nous convaincre de rien, il ne souhaite pas nous montrer le véritable chemin. Il nous questionne, tout simplement, et nous invite à voir, à voir ce que nous ne voyons pas, ce que nous ne voulons pas voir, à voir ce qui est invivable. En ce sens, il nous invite à mourir. Car si philosopher c’est apprendre à mourir, ce n’est pas d’une mort ultérieure et finale dont il est question, mais de celle de chaque instant. Celle qui nous guette, telle une épée de Damoclès, au-dessus de nos têtes étourdies par l’emballement du quotidien. Divertissement pascalien. Nos idées sont constituées de ces multiples opinions qui nous suffisent à jouer les règles du jeu. Jeu de la société, jeu de la famille, jeu des désirs et ambitions personnelles, poursuite du bonheur, grand bonheur ou petits bonheurs. La persévérance en l’être, le conatus spinozien, est trop souvent conçu comme celle d’une pure extériorité. Vivre prend généralement le sens d’une multiplicité de contraintes, internes et externes, qu’il s’agirait de satisfaire tant bien que mal. Pourtant, l’être n’est qu’un, pour Socrate comme pour Spinoza, bien que cette unité n’exclue nulle multiplicité, bien au contraire. Le fragment en est cependant la substance vive, car il ne s’agit pas non plus ici de s’envoler pour un au-delà de l’au-delà où se nicherait toute réalité. Comme le raconte très bien le mythe de la caverne, le philosophe que nous sommes ne saurait vivre en dehors de la caverne : c’est son lieu de prédilection. Il est en nous l’ami qui nous donne mauvaise conscience, celui qu’on laisse parler à l’occasion pour en rire, puis nous nous fâchons pour le faire taire. Car nous ne sommes pas toujours – et pas souvent – d’humeur à laisser interrompre ou troubler notre petit train-train, à laisser bousculer l’équilibre instable que tant bien que mal nous arrivons à faire fonctionner. Philosopher, c’est penser l’impensable, un impensable que ne permet nullement l’existence. Elle nous oblige à l’évidence, au certain, à l’attendu. Elle préfère le certain, elle aime le probable, mais elle rechigne au possible en tant qu’il n’est qu’un simple possible, et elle craint l’impossible. De temps à autre, par désœuvrement, par lassitude, ou par résurgence de l’être, elle autorise le surgissement de l’extraordinaire, de l’imprévu, de l’inouï. À doses homéopathiques, ou pour un temps restreint, et souvent de manière perverse. L’amour, la plaisanterie, la vision mystique, l’ébriété, sont autant de manières par lesquelles la vie se distrait d’elle-même, par jeu et par oubli. La philosophie exige une telle rupture de manière consciente, délibérée, et continue. Certes chacun aura connu à un moment ou un autre un moment philosophique, cet instant ou le sens bascule, dans un autre sens ou dans l’insensé. Et le vécu de cet instant pourra engendrer, bien que plutôt rarement réalisé, un désir d’ailleurs, non pas ailleurs pour vivre, mais ailleurs que la vie. Bien que certains, là aussi l’esprit est malin en diable, tentent d’instaurer une vie en dehors de la vie, au-delà de la vie.

 

 

Se réconcilier avec sa propre parole, tout comme se réconcilier avec ses proches, implique de ne plus avoir d’attentes, et donc de ne plus être frustré ou déçu, plus encore, ne plus pouvoir être déçu ou frustré. Ce qui au demeurant n’implique nullement l’abandon de l’esprit critique, bien au contraire. Car très souvent, ce qui nous empêche de nous engager dans une analyse corrosive et profonde des propos et des êtres, c’est la crainte de la perte, au travers de la crainte du heurt, de la blessure, ou simplement celle de la susceptibilité outragée. À partir du moment où nul désir subsiste de conserver une attache autre que celles liées à la poursuite commune de la vérité, engendrées par elle, que reste-t-il à craindre ? Très naturellement, s’il n’est brimé dans son élan, s’il n’a pas pris l’habitude de s’interdire de penser, l’esprit pense : il saisit ce qu’il aperçoit dans un rapport intime et dynamique à la matrice de pensée qu’il s’est constituée au fil des ans. Bien entendu, ces matrices seront plus ou moins élaborées, plus ou moins fines et plus ou moins fluides, mais elles constitueront tout de même pour chaque sujet pensant l’aune de toute nouvelle pensée, la référence active, le lieu originaire, celui d’où toute pensée provient, d’où toute pensée retourne. C’est d’ailleurs en ce sens que la parole est accès à l’être, que la parole cesse d’être un discours. Car en cette intimité avec soi-même, l’objet de pensée n’est plus un objet, mais il est le sujet lui-même. Le sujet pensant devient alors l’objet direct de la pensée, la médiation devient le lieu de l’immédiat, d’un immédiat conscient et réfléchi. 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
6 avril 2007 5 06 /04 /avril /2007 13:59

Demain sera beau si ...

je suis non conformiste!

Si je place l'Humain haut dessus de tout !!!

 

Interview de Philippe Starck, 30mn de bonheur, d'espoir en l'humanité :

http://www.loiclemeur.com/france/2007/03/376_philippe_st.html

 

A chacun de nous, d'oser Etre, être aussi "fou" (intelligent) que lui !

 

Partager cet article
Repost0
5 avril 2007 4 05 /04 /avril /2007 07:01

 

l'infini selon .... The Simpsons !!!

 

 

Source: http://www.youtube.com/watch?v=cNV9FEKi9FQ

 

 

mais !!!

il me semble avoir déjà lu cette description de l'infini dans un livre !?

...

La Méditation Sensuelle  de Raël  (1980)

La Pensée de Giordano Bruno, les Paroles de Raël seraient elles plus sérieuses aujourd'hui ?

Sans doute que non, mais davantage admises!

Le temps ne change pas la valeur d'une pensée, mais le jugement des censeurs.

Comme la caravane : les censeurs passent ... meurent et l'infini demeure !

Partager cet article
Repost0
4 avril 2007 3 04 /04 /avril /2007 20:07
Il faut être dans l'air (l'ère) du temps !
Si non, c'est le déchaînement de la raison de la majorité contre tout vent (pensée) contraire.
 Il ne fait pas bon aller (contester) à contre courant !
ce qui était nié hier (par la majorité) est, aujourd'hui obligatoire.
Les girouettes vont toujours dans le sens du souffle du vent,  de ce fait, elles pensent avoir raison ...
Mais ce n'est que du vent !!!
Si vous voulez être vous mêmes, pensez par vous mêmes.
 
 
 
L'article :
Des scientifiques menacés de mort pour "déni de croyance" dans les causes du réchauffement climatique.
 
http://video.google.fr/videoplay?docid=-4123082535546754758&hl=fr    video très interessante sous-titre en francais
le site des scientifiques n'est plus acccessible au moment ou je vous envoi ce mail http://www.xlpub.com/ErrorDocument/404.html
 
Des scientifiques qui doutent des causes humaines du changement climatique assurent avoir été mis au ban de la communauté scientifique et avoir même reçu des menaces de mort. Selon eux, le débat sur le réchauffement climatique a été "détourné" par une puissante alliance de politiciens, de scientifiques et d'environnementalistes qui ont étouffé tous les débats liés au véritable impact du dioxyde de carbone sur l'environnement.
Timothy Ball, ex-professeur de climatologie à l'Université de Winnipeg au Canada, a reçu 5 menaces de mort par e-mail après avoir fait part de ses doutes sur le degré de responsabilité de l'Homme dans les changements climatiques.
"Les gouvernements Occidentaux ont injecté des milliards de dollars dans des carrières de scientifiques et des instituts et ils se sentent menacés", a déclaré le professeur.
"Qu'on me traite de sceptique, passe encore, car tous les scientifiques doivent être sceptiques. Mais quand on a commencé à nous qualifier de négationnistes, avec tout le sens qu'à ce mot dans le débat sur l'Holocauste, c'est obcène, méchant et cela nuit aux personnes."
Le professeur Ball était apparu dans le
documentaire de Channel 4 mettant en cause la théorie communément admise sur les causes du réchauffement climatique.
 
>>> Daily Telegraph/Cox & Forkum
Partager cet article
Repost0
29 mars 2007 4 29 /03 /mars /2007 12:53

 

Plus je me cultive, moins je suis un légume !

Partager cet article
Repost0
28 mars 2007 3 28 /03 /mars /2007 09:14

 

Hier le Diable est venu ici !!!

 

 

Oui, mais ...

 

 

 

Il faut le dire avec diplomatie ...

Il faut le dire avec les conventions en usage !!!

 Si non, vous êtes un goujat ?

 

 

Il est possible que de dénoncer le diable ... c'est diabolique !?

 

 

 

 

Dire la vérité serait un manque flagrant de savoir vivre ...ici bas ... très bas ... dans les profondeurs de l'enfer !!

 

En enfer, appeler un chat un chat est une insulte grave, c'est un risque d'exclusion !!!

 

La raison du plus fort est toujours la meilleure!

Et quand le Diable est le plus fort, il ne faut pas le diaboliser, ce n'est pas politiquement et socialement correct.

En ce monde où il faut être gentil avec tous les forts et méprisant avec tous les faibles

Malheur aux vainçus!!! 

Dans une société civilisée la raison aura toujours tort, car la sagesse et l'amour seront.

 

  

 

Discours du Président Hugo Chavez à l'ONU - 20 septembre 2006.

 

 

 ONU, New York , mercredi 20 septembre 2006. 

 

 Madame la Présidente, Excellences, Chefs d'Etat, Chefs de Gouvernement, et hauts représentants des gouvernements du monde. Bien le bonjour à tous et à toutes.

 En premier lieu je veux vous inviter très respectueusement, à ceux qui n'ont pas encore pu lire ce libre, que nous le lisions : Noam Chomsky, un des plus prestigieux intellectuels de cette Amérique et du monde. Chomsky, un de ses ouvrages les plus récents : "Hégémonie ou Survie". La stratégie impérialiste des Etats Unis. Un excellent ouvrage pour comprendre ce qui s'est passé dans le monde au 20e siècle, ce qui se passe actuellement et la plus grande menace qui pèse sur notre planète, la prétention hégémonique de l'Impérialisme Nord-américain mets en péril la survie même de l'espèce humaine. Nous continuos d'alerter sur ce danger, et faisons un appel au peuple même des Etats Unis et au monde, pour mettre un frein à cette menace qui est comme la propre épée de Damoclès.

 Je pensais lire un chapitre mais pour respecter le temps je le laisse plutôt comme une recommandation. Ca se lit rapidement. Il est très bon, madame la Présidente, sûrement vous le connaissez, il est publié en anglais, en allemand, en russe, en arabe sûrement. Ecoutez, je crois que les premiers citoyens qui devraient lire ce livre ce sont les citoyens frères et soeurs des Etats Unis, car la menace ils l?ont dans leur propre maison, le Diable est dans la maison ainsi. Le Diable, le Diable même est dans la maison.

  (il fait le signe de croix, rires et applaudissements), hier le Diable est venu ici, dans ce même endroit. Ca sent encore le soufre sur ce pupitre où je parle maintenant. Hier mesdames, messieurs, depuis cette même tribune Monsieur le président des Etats Unis, que j'appelle "Le Diable", est venu ici en parlant comme maître du monde. Un psychiatre ne serait pas superflu pour analyser le discours d'hier du Président des Etats Unis. Comme porte-parole de l'Impérialisme il est venu donner ses recettes pour essayer de maintenir le schéma actuel de domination, d'exploitation et de rapine des peuples du monde. Ce serait bon pour un film d'Alfred Hitchcock, je proposerait même un titre : "La recette du Diable". C'est à dire, l'Impérialisme nord-américain, et ici (montre le livre) le dit Chomsky avec une clarté limpide et profonde, est en train de faire des efforts désespérés pour consolider son système hégémonique de domination. Nous ne pouvons permettre que cela se fasse, nous ne pouvons permettre l'installation de la dictature mondiale, qu'elle se consolide, que se consolide la dictature mondiale.

 Le discours du Président "tyran" mondial, plein de cynisme, plein d'hypocrisie, c'est l'hypocrisie impériale, la tentative de tout contrôler, ils veulent nous imposer le modèle de démocratie tel qu'ils le conçoivent, la fausse démocratie des élites, et de plus un modèle de démocratie très original, imposé à coups de bombes, avec des bombardements et des invasions et à coups de canons. Quelle démocratie ! Il faudrait revoir les thèses d?Aristote et des premiers qui ont parlé là-bas en Grèce de la démocratie pour voir quel modèle de démocratie est-ce cela, celui qui s'impose à coups de fusiliers de marine, d'invasions, d'agressions, et de bombes.

 Le président des Etats Unis a dit hier, dans cette même salle, la chose suivante, je cite : "Partout où vous regardez, on entends des extrémistes qui vous disent que vous pouvez échapper de la misère et récupérer votre dignité au travers de la violence, de la terreur et du martyre". Partout où il regarde il voit des extrémistes. Je suis sûr qu'il te voit toi, mon frère, avec cette couleur, et il croit que tu es un extrémiste. Avec cette couleur (il se montre). Evo Morales, qui est venu hier, le digne Président de la Bolivie est un extrémiste. Partout ils voient des extrémistes, les impérialistes. Non, ce n'est pas que nous soyons extrémistes, ce qui se passe c'est que le monde est en train de se réveiller, et que de partout se soulèvent les peuples. J'ai l'impression monsieur le dictateur impérialiste que vous allez vivre jusqu'à la fin de vos jours avec un cauchemar, parce que partout où vous regarderez vous nous verrez nous soulever, ceux qui nous soulevons contre l'impérialisme nord-américain. Ceux qui clamons pour la pleine liberté du monde, pour l'égalité des peuples, pour le respect de la souveraineté des nations ; oui, ils nous appellent extrémistes, nous nous soulevons contre l'Empire, nous nous soulevons contre le modèle de domination.

 Après, monsieur le président est venu vous parler, il l'a ainsi dit, "aujourd'hui je veux parler directement aux populations du Moyen Orient. Mon pays désire la paix" c'est vrai, si nous allons dans les rues du Bronx, si nous allons dans les rues de New York, de Washington, de San Diego, de Californie, de n'importe quelle ville, de San Antonio, de San Francisco, et que nous demandons aux gens dans la rue, aux citoyens étasuniens, ce pays veut la paix. La différence réside dans ce que le gouvernement de ce pays, des Etats Unis, ne veut pas la paix, il veut nous imposer son modèle d'exploitation et de rapine et son hégémonie a coups de guerres, c'est cela la petite différence. Il veut la paix et que se passe-t-il actuellement en Irak ? Qu'est-il arrivé au Liban et en Palestine ? Et que s'est-il passé depuis cent ans en Amérique Latine et dans le monde et actuellement les menaces contre le Venezuela, des nouvelles menaces contre l'Iran ? Il s'est adressé au peuple du Liban, "beaucoup d?entre vous -a-t-il dit- ont vu comme leurs foyers et leurs communautés ont été attrapées dans un feu croisé". Quel cynisme ! Quelle capacité de mentir sans vergogne devant le monde ! Les bombes de Beyrouth lancées avec précision millimétrique c'est du feu croisé ? Je crois que le Président pense aux films de Far West quand ils tirent depuis la ceinture et quelqu'un se trouve attrapé dans un feu croisé.

 Feu impérialiste ! Feu fascistes ! Feu assassin ! Et feu génocidaire celui de l'Empire et d'Israël conte le peuple innocent de Palestine et le peuple du Liban. Voilà la vérité. Maintenant ils disent qu'ils souffrent, que nous souffrons parce que nous voyons leurs foyers détruits.

 Enfin, le Président des Etats Unis est venu parler aux peuples, il est de plus aussi venu, j'ai apporté des documents madame la Présidente, parce que j'ai passé cette matinée à voir quelques discours et à actualiser mes paroles. Il s'est adressé au peuple d'Afghanistan, au peuple du Liban, au peuple d'Iran je dis, au peuple du Liban je dis, au peuple d'Afghanistan je dis. Et on se demande, de la même façon comme le Président des Etats Unis dit "je dit à ces peuples", que lui diraient ces peuples a lui ? Si ces peuples pouvaient s'exprimer, que lui diraient-ils ? Je vais vous le dire, parce que je connais la plus grande partie de l'âme de ces peuples, les peuples du Sud, les peuples écrasés, ils diraient : Empire Yankee go home ! Voilà quelle serait la clameur qui surgirait de toutes parts, si les peuples du monde pouvaient lui parler d'une seule voix à l'Empire des Etats Unis.

 C'est pour cela, madame la Présidente, collègues, amis et amis, que nous sommes venus ici l'année passée, dans ce même salon, comme toutes les années ces huit dernières années, et nous avons dit quelque chose qui aujourd?hui est pleinement confirmé et je crois qu'ici dans cette salle quasiment personne ne pourrait se lever pour défendre le système des Nations Unies qui, acceptons le avec honnêteté, le système des Nations Unies né après la Seconde Guerre Mondiale, il s'est effondré, il ne sert à rien. A, bien sûr, pour venir ici faire des discours, une fois par an, oui, pour ça il sert, et pour faire des très longs documents et des bonnes réflexions et écouter des bons discours comme celui d'Evo hier, ou comme celui de Lula, oui, pour ça sert et beaucoup de discours, celui que nous avons écouté juste à l'instant du Président du Sri Lanka et de la Présidente du Chili, mais il nous ont converti cette Assemblée en un organisme purement délibératif, seulement délibératif sans aucune sorte de pouvoir pour influencer de la moindre manière la terrible réalité que vit le monde. C'est pour cela que nous reproposons de nouveau, que le Venezuela repropose ici aujourd'hui, ce jour 20 de septembre, que nous refondions les Nations Unies et nous avons fait l'année passée, madame la Présidente, quatre modestes propositions que nous considérons comme une nécessité intangible que nous assumions, enfin, les Chefs d'Etat, les Chefs de Gouvernement, nos ambassadeurs, nos représentants, et que nous les discutions.

 Premièrement : l'expansion, hier Lula le disait ici même, du Conseil de Sécurité aussi bien de ses catégories permanents comme Non Permanentes, et permettre l'entrée de nouveaux pays développés et de pays sous développés, du Tiers Monde, comme nouveaux membres permanents. Ca en premier lieu.

 Deuxièmement, bon, l'application de méthodes efficaces d'attention et de résolution des conflits mondiaux. Des méthodes transparentes, de débat, de décisions

 Troisièmement, il nous semble fondamental de supprimer immédiatement, et c'est une clameur de tous, ce mécanisme anti-démocratique du veto. Le veto dans les décisions du Conseil de Sécurité. Voici un exemple récent, le veto immoral du gouvernement des Etats Unis, qui a permis aux forces israéliennes de détruire librement le Liban à découvert, devant nous tous, en évitant une résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

 Et quatrièmement, il est nécessaire de renforcer, comme nous le disons toujours, le rôle, les attributions du Secrétaire Général des Nations Unies. Hier le Secrétaire Général nous a fait un discours quasiment d'adieu, et il reconnaissait que sur ces dix années le monde n'a fait que se compliquer et que les graves problèmes du monde, la faim, la misère, la violence, la violation des droits humains n'ont fait que s'aggraver, cela est la conséquence de l'effondrement du système des Nations Unies et de la prétention impérialiste nord-américaine.

 D'un autre côte, madame la Présidente, le Venezuela a décidé il y a plusieurs années de faire cette bataille depuis l?intérieur des Nations Unies, reconnaissant les Nations Unies comme membre que nous en sommes, avec notre voix, avec nos modestes réflexions. Une voix indépendante que nous sommes, pour représenter la dignité et la recherche de la paix, la reformulation du système international, pour dénoncer la persécution et les agressions de l'hégémonisme contre les peuples de la Planète. Le Venezuela a de cette manière présenté son nom. Cette patrie de Bolívar a présenté son nom et s'a postulé pour un poste comme Membre Non Permanent au Conseil de Sécurité. Et ne voilà-t-il pas que le gouvernement des Etats Unis a commencé une agression ouverte, une agression immorale dans le monde entier, pour empêcher que le Venezuela ne soit librement choisi pour occuper un siège au Conseil de Sécurité. Ils ont peur de la vérité. L'Empire a peur de la vérité, des voix indépendantes, ils nous accusent d'extrémistes. C'est eux, les extrémistes.

 Je veux remercier ici tous ces pays qui ont annoncé leur appui du Venezuela, alors même que le vote est secret et qu'il n'est pas nécessaire que quiconque l'annonce, mais je crois qu'étant donné l?agression ouverte de l'Empire Nord-américain, et bien cela a accéléré l'appui de bien de pays, ce qui renforce moralement d'autant le Venezuela, notre peuple, notre gouvernement ; le MERCOSUR, par exemple, en bloc, a annoncé son appui du Venezuela, nos frères du MERCOSUR. Le Venezuela est maintenant membre à part entière du MERCOSUR ave le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay ; et beaucoup d'autres pays d'Amérique Latine comme la Bolivie. Le CARICOM en plein a annoncé son appui du Venezuela. La Ligue Arabe en plein a annoncé son appui du Venezuela, je remercie beaucoup le monde arabe, nos frères d'Arabie, cette Arabie profonde, nos frères des Caraïbes. L'Union Africaine, presque toute l'Afrique a annoncé son appui au Venezuela, et des pays comme la Russie, comme la Chine, et beaucoup d'autres pays du Planète. Merci beaucoup au nom du Venezuela, au nom de notre peuple et au nom de la vérité, parce que le Venezuela en occupant une place au Conseil de Sécurité apportera la voix non seulement du Venezuela, mais la voix du Tiers Monde, la voix des peuples du Planète, là-bas nous serons à la défense de la dignité et de la vérité.

 Au delà de tout cela madame la Présidente, je crois qu'il y a des raisons pour que nous soyons optimistes. Imperturbablement optimistes, comme dirait le poète, parce qu'au delà des menaces, des bombes, des guerres, des agressions, de la guerre préventive, de la destruction de peuples entiers, on peut apercevoir qu'il y a une nouvelle ère qui se lève, comme le chante Silvio Rodriguez, ? l'ère est en train d'accoucher un coeur?. Se lèvent des courants alternatifs, des pensées alternatives, des jeunesses avec un mode de pensée différent. Il a été démontré en seulement une dizaine d?années qu'elle était totalement fausse la thèse de la Fin de l'Histoire, totalement fausse l?instauration de l'Empire Américain, de la pax americana, l'instauration du modèle capitaliste, néolibéral que ce qu'il génère c'est de la misère et de la pauvreté. La thèse est totalement fausse, elle s'est écroulée, et maintenant il faut définir le futur du monde. Il y a un lever de soleil sur notre Planète et on le voit partout, en Amérique Latine, en Asie, en Afrique, en Europe, en Océanie, je veux mettre en avant cette vision d'optimisme pour que nous renforcions notre conscience et notre volonté de nous battre pour sauver le monde et construire un monde nouveau, un monde meilleur.

 Le Venezuela se joint à cette lutte et c'est pour cela que nous sommes menacés. Les Etats Unis ont déjà planifié, financé et lancé un coup d'Etat au Venezuela. Et les Etats Unis continuent d'appuyer des mouvements putschistes au Venezuela et contre le Venezuela, ils continuent d?appuyer le terrorisme. Déjà la Présidente Michelle Bachelet nous rappelait il y a quelques jours, pardon, il y a quelques minutes, le terrible assassinat de l'ex-Chancelier chilien Orlando Letelier. Je voudrais seulement rajouter ce qui suit, les coupables sont en liberté. Et les coupables de ce fait dans lequel mourut aussi une citoyenne étasunienne, c'est des nord-américains, de la CIA. Des terroristes de la CIA.

 Mais aussi, il faut rappeler dans cette salle que dans quelques jours ce sera le 30e anniversaire de ce fait terroriste horripilant que fut l'explosion de l'avion cubain, où moururent 73 innocents, un avion de Cubana de Aviación, et où se trouve le plus grand terroriste de ce Continent, lequel a assumé lui-même l'explosion de l'avion cubain en tant qu'auteur intellectuel ? Il a été emprisonné au Venezuela quelques années, et il s'est évadé de là-bas avec la complicité de fonctionnaires de la CIA et du gouvernement vénézuelien d?alors, et il est ici qui vit aux Etats Unis, protégé par ce gouvernement, malgré qu'il a été reconnu coupable et qu'il a avoué. Le gouvernement des Etats Unis pratique le deux poids deux mesures et il protège le terrorisme.

 Ces réflexions, pour vous dire que le Venezuela est engagé dans la lutte contre le terrorisme, contre la violence et qu'il se joint a tous les peuples qui luttant pour la paix et pour un monde d'égaux.

 J'ai parlé de l'avion cubain ; Luis Posada Cariles qu'il s'appelle le terroriste, il est ici protégé, comme le sont également protégés des grands corrompus qui se sont enfuis du Venezuela, un groupe de terroristes qui là-bas ont déposé des bombes contre des ambassades de plusieurs pays, qui là-bas ont assassiné des gens durant le coup d'Etat, qui ont séquestré cet humble serviteur, et qui allaient le fusiller, seulement la main de Dieu est intervenue et un groupe de bons soldats et un peuple qui est descendu dans les rues et par miracle ainsi je suis ici ; ils sont ici protégés par le gouvernement des Etats Unis ces chefs de ce coup d'Etat et de ces actes terroristes. J'accuse le gouvernement des Etats Unis de protéger le terrorisme et d'avoir un discours totalement cynique.

 Nous avons parlé de Cuba, nous venons de La Havane, nous venons contents de La Havane, nous avons été plusieurs jours et y avons pu voir la naissance d'une nouvelle ère, le Sommet du Groupe des 15, le Sommet du Mouvement des Non Alignés, avec une résolution historique, document final, n'ayez pas peur je ne vais pas tout le lire, mais il y a ici un ensemble de résolutions prises en discussion ouverte et avec transparence, plus de 50 Chefs d'Etat, La Havane fut la capitale du Sud pendant une semaine. Nous avons relancé le Groupe des Non Alignés, le Mouvement des Non Alignés, et si je peux demander quelque chose ici a vous tous camarades, frères et soeurs c'est que nous mettions beaucoup de volonté pour renforcer le Groupe des Non Alignés, extrêmement important pour la naissance d'une nouvelle ère, pour éviter l'hégémonie et l'impérialisme et aussi, vous savez que nous avons désigné Fidel Castro Président du Groupe des Non Alignés pour les prochaines trois années et nous sommes sûrs que le camarade Président Fidel Castro va mener la tâche avec beaucoup d'efficacité. Pour ceux qui voulaient la mort de Fidel et bien ils sont frustrés et frustrés ils resteront parce que Fidel est de nouveau habillé de son uniforme vert olive et maintenant ce n'est plus le Président de Cuba mais le Président des Non Alignés.

 Madame la Présidente, chers collègues, présidents, là-bas est né un mouvement très fort, celui du Sud. Nous sommes des hommes et des femmes du Sud, nous sommes porteurs, avec ces documents, avec ces idées, avec ces critiques, avec ces réflexions -- et je ferme ma farde et je prends le livre avec moi, n'oubliez pas que je vous le recommence--, avec beaucoup d'humilité, nous essayons d'apporter des idées pour la salvation de cette Planète, pour le sauver de la menace impérialiste et pour que espèrerons le bientôt, ce siècle-ci, pas très tard, espérons-le que nous puissions le voir et nos enfants le vivre encore mieux et nos petits-enfants, un monde da paix sous les principes fondamentaux de l'Organisation des Nations Unies, relancée et relocalisée. Je crois que les Nations Unies nous devons la relocaliser dans un autre pays, dans une ville quelconque du Sud, nous avons proposé depuis le Venezuela ; vous savez que mon médecin personnel a du rester enfermer dans l'avion, et le chef de ma sécurité a du rester enfermé dans l'avion, on ne leur a pas permis venir aux Nations Unies. Un autre abus madame la Présidente que nous demandons depuis le Venezuela qui soit consigné comme abus personnel même du Diable, ça sent le soufre, mais Dieu est avec nous, je vous embrasse et que Dieu vous bénisse tous. Une très bonne journée à tous.

 

 Hugo Chavez

 

 

  Traduction : Gorri

 

 

Source  http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=4128

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
25 mars 2007 7 25 /03 /mars /2007 21:31
Le poids des émotions


NEUROSCIENCES

Vous pouvez sauver plusieurs vies humaines à condition d’en sacrifier une de vos propres mains. Que faites-vous?

Nos jugements moraux sont-ils fondés sur nos émotions?
Voilà un magnifique sujet de philosophie dont se sont emparé des neurobiologistes pour mieux comprendre comment se fabriquent nos décisions. Face à un dilemme moral, mettant en balance des vies humaines, les émotions liées à l’empathie et à la compassion influencent la décision, expliquent Antonio Damasio (University of Southern California, USA) et ses collègues dans la revue /Nature /(AOP) publiée cette semaine.

Damasio, qui s’intéresse depuis plusieurs années aux relations entre émotion et prise de décision, a imaginé une série de dilemmes qu’il a soumis à trente volontaires. Chez six de ces personnes une partie du cerveau appelée cortex préfrontal ventro-médian (CPVM) avait été endommagée par une tumeur ou une attaque cérébrale. Douze volontaires avaient des lésions dans d’autres parties du cerveau. Les douze derniers étaient exempts de tout dommage cérébral.

Les expériences montrent que ceux qui ont le CPVM endommagé prennent des décisions plus utilitaires.
Imaginons qu’un wagonnet roule sur des rails et s’approche d’une fourche. D’un côté il risque de rouler et de tuer cinq ouvriers s’affairant sur les rails, de l’autre côté un seul ouvrier. En appuyant sur un bouton, vous pouvez envoyer le wagonnet du côté où il n’y a qu’une personne et donc en sauver cinq.
Dans ce cas-là, la majorité des volontaires choisit de sauver les cinq. En revanche lorsqu’il s’agit de jeter une personne sur le wagonnet pour le stopper et sauver les autres, l’aversion prend le dessus. L’émotion suscitée par l’idée de tuer quelqu’un empêche de prendre la décision ‘’utilitaire’’ de sauver les cinq autres. Sauf chez ceux dont le CPVM est endommagé. Ils
sont deux fois plus enclins à faire le choix de tuer une personne pour le bénéfice des autres.

D’autres travaux ont montré que le cortex préfrontal ventro-médian est impliqué dans la gestion des émotions liées à la vie en société (honte, fierté, culpabilité…) et qu’il établit des liens avec les fonctions de raisonnement et de logique. L’imagerie
médicale (IRM) permet de voir que le CPVM s’active lorsqu’un individu doit prendre une décision morale.
L’étude de Damasio confirme que l’émotion est partie prenante du processus et qu’elle n’est pas seulement provoquée par la prise de décision.

 Source :

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/

sciences/sciences_humaines/20070322.OBS8489/moralite_le_poids_

des_emotions.html



 

Etude intéressante … très intéressante !!!

 Remarques:

                                    En appuyant sur un bouton qui fera qu’une personne sera tuée plutôt que cinq, la majorité des volontaires est d’accord.

 Mais, s’il s’agit de tuer directement une personne pour en sauver cinq, l’émotion empêche la majorité d’agit de même.

 Et pourtant le résultat est le même !!!

 Le bouton rendrait il moins responsable ?

 Qu’est ce qui fait que la vie de cinq personnes est plus importantes que celle d’une personne ?

 La quantité serait elle la valeur de référence ?

  Quand je tue une personne suis je toujours « innocent », ne suis-je plus responsable de cette mort, parce j’en ai sauvé cinq ?

 Il est fort possible que d'avoir la conscience des ses émotions en toutes occasions, marque la différence entre un Homme éveillé de celui qui agit en fonction de ses émotions.

 Ce qui fait que cette maxime est très importante :

Le Respect absolu de la vie :

 Même si un pouvoir quelconque nous faisait croire qu'en exécutant un seul homme on pourrait sauver l'humanité toute entière, il ne faudrait pas tuer cet homme car la vie d'un seul homme non violent est aussi précieuse que l'humanité toute entière.

 

 

 

 Conclusion :

 

Par rapport à l'article:

                                               Si la vie d’une personne « innocente » est en jeu, dans aucun cas je n’interviens, même si la survie de beaucoup d’autres est en jeu.

 Le fait d’intervenir me fait perdre « mon innocence »,  ma qualité d’humain conscient.

 Si j’interviens je deviens un être dirigé par mes émotions ; et les émotions sont toujours relatives à un environnement, à un conditionnement.

  Il est difficile d’être un Homme dans un monde où la règle est de ne pas être humain. Dans un monde où les émotions conditionnées par environnement servent de morale !!!

 

En général :

Je ne peux intervenir qu'en cas d'agression physique sur ma personne (faculcatif) et surtout sur les autres ; mais, là, se doit toujours être sans l'intention de tuer, seulement de neutraliser l'agresseur, même si cela pourrait  parfois entraînersa sa mort.

Par rapport à l'article ou en général c'est toujours la conscience qui dirige et non des réactions émotionnelles.

 

 Jésus, Giordano Bruno et beaucoup d’autres (objecteurs de conscience) l’ont payé de leur vies !

  

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
24 mars 2007 6 24 /03 /mars /2007 14:07

 

 

 

 

 Le Rêve

 

Tout ce que nous rêvons est réalisable, les seules choses irréalisables sont celles que ne pouvons rêver !

 

Si nous sommes capables d’imaginer un rêve, c’est qu’il est réalisable.

 Qui sommes nous ?

 Des machines à rêver !

 Il y a deux sortes de rêves : celui de la nuit et celui que nous faisons durant la journée. Et celui-ci est le plus important parce qu’il nous construit.

 Les rêves de la nuit ne sont utiles que pour l’hygiène mentale. Ce sont en fait les déchets de nos stimuli extérieurs, évacués par les rêves au cours de notre sommeil. Il est donc important de les éliminer, mais ils parfaitement inutiles à la construction de la conscience.

  Et puis, il y a les rêves que nous faisons lorsque nous sommes éveillés. Déclanchés par notre propre volonté, ils viennent de l’intérieur de nous-mêmes. Ces rêves vont nous élever car c’est nous qui les fabriquons. L’intérêt est de les stimuler nous-mêmes et non de laisser les autres les commander. Si nos rêves sont commandée par les autres, donc par l’extérieur, il s’ensuivra très certainement pour nous, une vie chaotique sur le plan émotionnel. Le rêve est lié à la conscience, elle dirige notre cerveau pour le faire rêver. Cela fait effet sur tout notre organisme et la plus infime partie de nous-mêmes est harmonisée par ces rêves.

 Si vous laissez votre intérêt s’égarer sur des choses négatives, vous n’aurez pas de rêves mais des cauchemars et vous deviendrez dépressifs. Votre cerveau est comme un ordinateur : il faut le programmer correctement pour avoir de bonnes pensées, une conscience pure. Mais donnez lui des informations négatives et le programme déclanchera la peur, la crainte, la violence, l’inconscience, car vous aurez été manipulés par des informations reçues à votre insu.

 Pour programmer l’amour dans votre conscience, il faut rêver.

 C’est pourquoi la société fait tout son possible pour empêcher les gens de rêver et d’élever leur niveau de conscience, car ils ne seraient ainsi plus manipulables.

 Nous pouvons rêver chaque jour davantage, c’est un entraînement. Le problème est que la plupart des gens rêve petit, ils ont peur de rêver grand, beau, car on leur a enseigné que cela manque de réalisme. Comme si rêver d’amour, d’un monde meilleur n’était pas réel !

 Evidemment, plus nous rêvons d’amour, plus nous élevons notre niveau de conscience … Et cela dérange.

 Seuls les rêves irréalisables que vous réalisez, font grandir, Gandhi avait un rêve impossible, il l’a pourtant réalisé. Si vos rêves sont réalisables, c’est qu’ils sont trop petits, et sont en faits des projets. C’est beau, mais ce ne sont pas des rêves. Avoir une maison, une belle voiture, de l’argent, sont de petits rêves.

 Les êtres humains les plus rêveurs font le plus avancer l’humanité.

 Ce qui fait un génie est sa capacité à rêver plus que les autres.

 Le rêve engendre la joie de vivre.

 La vraie spiritualité est toujours liée à la joie de vivre. Le rire et la conscience vont de pair.

 Extrait  des paroles de Raël, dans la revue « Apocalypse International » n° 136

 

 

Partager cet article
Repost0
21 mars 2007 3 21 /03 /mars /2007 22:10

Qu'est ce qu'un tabou ?

et quelques tabous importants.

  

  

LES TABOUS

(résumé d'un stage avec Oscar Brenifier)

 

 

 

Tabous : Origine : Polynésie, en Nouvelle Zélande : sacré et ignoble, peut être les 2 à la fois.

En occident : on se purifie avant

En N. Z. on se lave après.

 

 

 

Les formes du tabou  chez les philosophes : le dogmatisme : ne pas problématiser.

Il n’y rien qui n’est pas problématisable, même les évidences (contester).

Le professeur invite à problématiser, mais l’interdit pour les illustres philosophes du passé et présent.

L’élève n’a pas le droit de contester. Impossible de penser l’impensable.

Penser hors de mon éthique ; hors de ma condition : est un tabou !

Le philosophe défend une thèse ; la critique a toujours un postulat (présupposé).

Tabou : refus de l’arrachement (rigidité) ; exemple dans la société française : la laïcité. L’enseignant doit être gentil !

Non, il ne doit pas être méchant, mais entre les 2, il y a quelque chose !

Les tabous ont des raisons extérieures, mon voisinage. Ils ne sont pas pragmatiques : ça ne se fait pas !

 

 

 

Problématiser : est ce que tuer est morale ? Souvent la morale devient éthique. La morale est utilitaire, universelle ?

Les voleurs qui ne volent qu’à l’extérieur de leur groupe !

Quelle définition ?

Tabou : au-delà de la morale : la supra morale.

C’est naturel ou culturel ? Je ne suis plus moi, je suis une culture. Qu’est ce qui est consécutif ?

Ça s’impose ou je le prends ? Nietzsche conteste l’imposition.

Une pensée sans tabou est ce impossible, une production humaine ?

Tabou : hyper postulat, il y a des degrés. Quoi est tabou en pensées ?

Quel philosophe est en quête de questionnement ou en affirmation ?

Les philosophes n’ont pas de corps. Toute pensée secrète est un tabou.

Quel est le danger de franchir un tabou ? Désordre, écroulement !

Tabou intellectuel ; l’infini, penser les limites de l’infini.

Tabou moral : les lois morales, religieuses.

Différence entre interdit et tabou : les interdits se disent, se soumettent à l’analyse. Il y a des degrés et de dangerosité.

Tabou : secret et énigmatique ; mais dans quel sens ? (primeur).

Consultations philosophiques : Quel enjeu ; analyser la question ; questionner la question ; objections ou de dire autre chose.

Produit une hypothèse en possibilité (blasphème) ; l’autre à des tabous qui me surprennent et indignent les miens.

 

 

 

 

 

 

1) l’ARGENT :                          L’argent est sale et on la recherche.

 

La pression des gagnants.Regarder les gens à la TV quand ils gagnent aux jeux, leurs états émotionnels !

Mais si on leurs demande combien ils gagnent par mois de leur travail ?

C’est tabou, c’est la gène, voire la honte.  

 

 

 

 

2) le JUGEMENT :        jugement et interprétation n’empêchent pas l’analyse.

 

On peut redire mots à mots sans avoir compris

Interprétation, mais en ayant compris > transposition, je dois examiner la réponse.

Penser au-delà des mots.

Philo : répéter des mots, certains ne savent faire que cela !

Interpréter : c’est dire de manière consciente.

Tabou de l’interprétation : as-tu compris : oui, mais qu’est que tu as compris ?

Jugement et interprétation sont comme un filtre.

Le filtre est positif ou négatif.

                                               + : il purifie.

                                               - : il ne laisse pas passer l’essentiel.

Faire confiance : aliéner sa pensée.

Répéter ce que j’ai dit ; est différent de : Qu’est ce que tu as retenu de ce que j’ai dit.

 

 

 

Interdit de jugement : je mens ; pourquoi ?

Quête de vérité : il y a un problème, suspendre son jugement, pour aller voir l’autre ; écoute de la plainte.

Représentation > interprétation, jugement par rapport à mes valeurs > intentionnalité.

Valeur d’une parole ? Pour ce qu’elle dit ou ce qu’elle ne dit pas !

Etre dépositaire de sa parole. Assumer sa parole. Je ne juge pas je constate !

 

 

 

Constat : pouvoir plus grand ! Le constat est sans appel.

J’entends par rapport à ... ?

La personne qui a parlé ou par rapport à une pensée générale (raison commune (elle et moi)).

La pensée philosophique est inadmissible en psychologie, là, il y a besoin de vérité.

Problème en philo : identifier où je suis, problème de perdre quelque chose, faire le deuil de …, refus du renoncement.

 

 

 

3) l’INTERDIT de l’UNIVERSABILITE :             Il faudrait que ce soit pour moi.

 

Tout serait qu’opinion ; obligation de l’humilité : ce n’est que mon opinion ; refus du risque.

Tout réduire ; je n’est pas le droit d’universalité ; réduire le discours de l’autre : ce n’est que ton opinion.

Elle dérange, ce coup de force !

L’universalité : c’est quelqu'un qui dit sur tout le monde ce que tout le monde dit de quelqu’un.

On a le choix, pas le droit d’universaliser.

Il faut généraliser ; la question est : la généralisation est elle valide ; l’universalité a-t-elle valeur de vérité ?

L’universalité est elle une forme ou une valeur ?

La différence entre général et universel.

Assumer son opinion.

Si je n’assume pas : 1) dogmatique. 2) ce n’est que mon opinion ou que ton opinion.

Dites ce que vous avez à dire !!!

Interdit entre : (ce tableau) me plait et c’est beau !

Ai-je le droit de penser en universalité ?

Vrai, beau, bien : le mot devient tabou.

DUDH : tolérance, limite de la liberté ; ai-je le droit d’ingérence ?

L’universelle nie la singularité.

Penser l’impensable : c’est comme ça , différent de  toujours ailleurs (jamais positionné).

 

 

 

 

 

 

4) l’INTERDIT DU QUESTIONNEMENT :            Si l’on questionne tout > plus d’arrêt > tout relativiser.

 

Désir de certitudes ; sortir de l’évidence ; crainte de perdre son temps.

Risque de porter atteinte à l’intégrité de l’être.

Questionnement : il n’y a plus personne en face de moi !

Questionner : perte de l’unité de l’être (de ma pensée).

Les enfants questionnent beaucoup ; mais la question a-t-elle un sens ?

Le problème n’est pas de questionner. Tout, oui, mais pas n’importe comment. La question à une forme, savoir arrêter la question, la question dit quelque chose.

Quel présupposé il y a ou pas ? Il y a toujours un présupposé ; une question a toujours une intention. Il faut en avoir conscience.

Différence entre infini et indéterminé : Il faut échapper à la détermination.

 

 

 

5) REFUS de l’ABSTRATION :              

 

Ce n’est que la pensée qui est différente du concret.

Présupposé énigmatique de la réalité ; les sens et le sens.

Pourquoi en parler a moins de sens que la chose.

Tabou de l’abstraction ; mon être va donner de la réalité ainsi que mes paroles ! !!

Et pourtant, l’abstraction permet d’être. Problème de ne pas oser regarder ce que l’on dit.

Le concept nous fait peur, parce qu’il nous appartient pas. Risque de l’agressivité de l’autre ; le concept va chez l’autre.

Culture : l’abstraction permet de la voir (manière de marcher : femmes de Norvège, France, Maroc).

 

 

 

 

6) REFUS de VOIR les LIMITES et l’ABIME de ma PENSEE : 

 

Parce ce que c’est pénible, cela me met en état de malaise.

L’humain a besoin de s’humaniser*. On n’a pas le droit de dire … !

Osez voir que nous sommes liés à ce que nous disons !

 

 

 

*S’humaniser selon les critères de la société.

Partager cet article
Repost0
19 mars 2007 1 19 /03 /mars /2007 08:48

 

 

Comment avoir une démocratie « à visage humain » ?

 L’avis de la majorité définit la démocratie.

 Pour être en démocratie il faut qu’il y ait entre 50%  et 100% des personnes ayant droit à s’exprimer.

A moins de 50% et à plus de 100% ce n’est plus de la démocratie ; c’est le pouvoir de (s) minorités ou le bourrage des urnes !

 Donc :

Si  51% et plus des citoyens ont le pouvoir, c’est un Etat démocratique.

Si 49% et moins des citoyens ont le pouvoir, c’est un Etat dictatorial.

 

 Que s’est il passé dans la tête des citoyens qui étaient 51 % de la population et qui ne sont plus que 49% ?

A 51% pense t’on à l’intérêt général et à 49% ne pense t’on plus qu’à l’intérêt particulier ?

 

 Pour que les minorités soient entendues, voir représentées, il faut tenir compte de leurs avis. Là est le consensus général, la démocratie à 100%. Pour cela, il faudrait que les majoritaires et minoritaires aient à l’esprit l’intérêt général d’abord.

Ceci existe très exceptionnellement ; donc, généralement la démocratie n’est que le dictat de la majorité.

 

 Majorité

Si je pense comme la majorité des individus, je pense bien, puisque la majorité pense ainsi.

Donc, une pensée ou opinion ne peut être intrinsèquement bonne, pour qu’elle soit bonne elle a besoin de l’approbation de la majorité des individus.

 

 La démocratie est une avancée de la société.

Cependant si au temps de l’Homme de Cro-magron la démocratie avait existée,  le feu serait toujours à inventer ; car l’invention du feu était contraire à l’éthique de la société d’alors (le feu n’est pas écologique, le feu est dangereux, le feu ramollirait les mœurs, la maîtrise du feu n’est pas naturelle).

Et il est arrivé dans l’Histoire que la démocratie approuve l’interdiction des minorités, voir, même, l’éradication physique de toutes personnes qui ne correspondent pas aux critères de la  démocratie !!!

 

  

Pour qu’une démocratie soit à « visage humain », elle a besoin d’un principe fondamental :

Le Respect absolu de la vie :

Même si un pouvoir quelconque nous faisait croire qu'en exécutant un seul homme on pourrait sauver l'humanité toute entière, il ne faudrait pas tuer cet homme car la vie d'un seul homme non violent est aussi précieuse que l'humanité toute entière.

 

 

 

Partager cet article
Repost0