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16 octobre 2007 2 16 /10 /octobre /2007 07:31
Tenter de sauver des vies peut il être condamnable !


Il se pourrait que l'année prochaine aura moins de 18000 morts par jour de faim.
Ceci est Horrible !
Pourquoi ?
Parce ce que ce serait grâce aux cultures OGM !!!

Que choisir !
A vous de choisir !


Source :
http://www.quechoisir.org/Actualite.jsp;jsessionid=6CC389D672624D8C3AA3908B18D62289.tomcat-21?id=Ressources:Articles:26A063155F6D2193C1257372004F274F&catcss=ACT

L'article :
OGM - BIOTECHNOLOGIES
samedi 13 octobre 2007
Agriculture
Les OGM portés ONU

Lancée par les Nations unies, l'année internationale de la pomme de terre vise à lutter contre la malnutrition dans le monde en promouvant la culture du tubercule. Mais derrière ce paravent de nobles intentions se profile un joli plan-média en faveur des OGM.

Ce n'est pas un gag : 2008 a été décrétée « Année internationale de la pomme de terre » par l'Organisation des Nations unies. Le coup d'envoi officiel des célébrations sera donné le 18 octobre à New-York, siège de l'ONU. Une fois passée l'escadrille des bons mots faciles (« En 2008, j'ai la frite », « Purée, quel événement », etc.), l'initiative ne prêtera peut-être pas tant que cela à sourire.

Au départ, il s'agit d'inciter à la culture du tubercule sous des latitudes où elle est tout sauf traditionnelle, comme l'Afrique équatoriale ou le sud-est asiatique, et de l'encourager dans des pays où elle émerge, comme l'Inde. La pomme de terre, remède à la faim dans le monde ? L'idée est frappée au coin du bon sens. Après tout, elle a sensiblement amélioré l'ordinaire des paysans européens au XVIIIe siècle. Pourquoi ne pas en faire profiter le paysan indien du XXIe siècle ? Peut-être parce qu'entre-temps, la semence de pomme de terre est devenue un marché âprement disputé, notamment à coups de variétés OGM. En effet, les initiatives se multiplient pour tenter d'imposer des hybrides génétiquement modifiés partout dans le monde, suscitant de fortes réticences. De nombreux experts craignent que les producteurs se retrouvent dépendants des multinationales détentrices des brevets, sans oublier les enjeux en termes de santé publique.

 

La patate, un marché colossal
La pomme de terre est la quatrième plante la plus cultivée au monde. Le marché est colossal et tous les gros industriels sont au rendez-vous. Monsanto a élaboré une pomme de terre, la « Newleaf Bt », qui produit son propre insecticide. D'autres variétés auraient été testées cette année en Afrique du Sud, avec le soutien de l'USAID, l'Agence américaine pour le développement international. BASF, de son côté, propose deux patates OGM. La première est résistante au mildiou. Elle est en phase d'expérimentation, notamment en Picardie (1)e 1. La seconde variété, Amflora, affiche des rendements très élevés en amylopectine, une forme d'amidon. Elle séduit les industriels mais préoccupe le corps médical, dans la mesure où elle contient un gène marqueur de résistance à certains antibiotiques... Amflora a été testée en Suède et la Commission européenne doit se prononcer bientôt sur sa généralisation. Autant dire que la bataille de l'opinion publique est lancée à l'échelle mondiale.

Et c'est là que l'année internationale de la pomme de terre ne fait plus du tout rire. L'idée de l'événement a été lancée en 2005 par le représentant permanent du Pérou auprès de la FAO. Il relayait une suggestion du Centre international de la pomme de terre (CIP), qui détient un immense catalogue de 3 800 variétés traditionnelles (les Andes étant le berceau de la Solanum tuberosum). Or le CIP, sous les dehors d'un organisme de recherche neutre basé dans un pays en voie de développement, est sous la coupe des industriels de la pomme de terre. Son président est l'agro-industriel britannique Jim Godfrey, fervent lobbyiste pro-OGM. Sa directrice générale est la biologiste américaine Pamela K. Anderson, dont le cheval de bataille est le partage des « bénéfices » des biotechnologies avec les agricultures des pays en voie de développement... Le CIP mène d'ailleurs ses propres recherches sur les OGM, officiellement à des fins purement scientifiques. En juillet dernier, le centre a tout de même dû se fendre d'un rectificatif paniqué. Invités à un « atelier découverte » sur les bienfaits des patates OGM, des journalistes péruviens avaient cru comprendre que le CIP envisageait d'en étendre la culture à de vastes étendues d'Amérique du Sud. Ils avaient mal compris, évidemment...

Et c'est probablement mal comprendre encore que d'écrire que l'Année internationale de la pomme de terre pourrait bien être une opération déguisée de promotion des patates OGM.

 

Quasi unanimité
Pratiquement toutes les organisations de la liste des partenaires officiels sont favorables aux OGM. C'est le cas du Cirad (Centre de coopération international en recherche agronomique pour le développement), de l'EAPR (European Association for Potato Research) ou du centre d'information Global Potato News. Au pire, ils affichent une neutralité bienveillante, comme Europatat, représentant les grossistes européens. Le plan de promotion de la FAO admet implicitement le recours à des variétés OGM résistantes au mildiou lorsqu'il évoque le développement des cultures dans des zones humides et chaudes. Le terme « organisme génétiquement modifié » n'apparaît jamais dans la documentation officielle, mais ces derniers sont omniprésents en coulisse. Sans être forcément anti-OGM, il est pour le moins troublant qu'un sujet d'une telle importance soit escamoté de la sorte.

Maigre consolation, les « Années » des Nations unies, qu'elle soit du riz (2004) ou de l'eau (2003), produisent en général peu d'effets, pour le meilleur ou pour le pire. Dans le doute, il faut probablement souhaiter que l'année de la pomme de terre ne fasse pas exception...

 



Erwan Seznec
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